mercredi 29 décembre 2010

Bac blanc spécial Noël

Saurez vous résoudre l'exercice proposé lors du bac blanc ?....ça valait quatre points. Je ne les ai pas revus depuis. Je ne sais pas ce qu'ils ont pensé de l'illustration. Mais l'exercice était vrai, trouvé dans les annales...


Chez la Dinde d'élevage, on étudie le gène N responsable d'une sensibilité accrue au stress. Ce gène existe sous deux formes : allèles N et n.

À partir de la comparaison des deux croisements (NN x nn et Nn x Nn), déterminez quel est le croisement le plus judicieux pour obtenir des individus peu sensibles au stress et produisant une viande de très bonne qualité.

Document : Effets du stress chez la Dinde d'élevage

Le stress peut être facilement fatal aux dindes d'élevage. Un gène à l'origine de cette sensibilité a été identifié ; il existe sous deux formes : l'allèle n et l'allèle N. Il influence également la qualité de la viande.

Génotype

Sensibilité au stress

Qualité de la viande

NN

faible

bonne

Nn

faible

très bonne

nn

très forte (mortalité importante)

mauvaise



dimanche 26 décembre 2010

Théâtre de Saône encore


Sans parole.
Mmmmh...quand on dit qu'un dessin reste coi, on dit sans parole, ou sans paroles ?
En tout cas, il cause quand même. Le sous-texte, c'est pas fait pour les chiens.

dimanche 19 décembre 2010

Les pronostications de la machine me laissent perplexe

J'ai acquis un appareil photo qui reconnaît tout seul les visages. Il suffit d'entrer en mémoire un visage, et ensuite de lui même il fera la mise au point sur ce visage où qu'il se trouve dans l'image. Si un groupe est photographié, il fera le point sur ce visage. Réussissez toujours les photos de vos proches, dit le mode d'emploi. De telles inventions me font frémir, un peu comme cette fonction de itunes qui propose des morceaux qui vont bien avec celui que l'on écoute. La machine automatise des actes qui faisaient partie des fonctions humaines intimes, constitutives de ce que l'on appelle (appelait) la personnalité. Choisir les morceaux que l'on écoute, cela ressort du gout musical. Photographier ceux que l'on veux photographier, cela ressort du talent photographique, du lien que l'on a avec ces gens, du choix que l'on fait. Tout ceci disparaît, devient une fonction de la machine que l'on achète. Que reste-t-il à l'homme pour être lui plutôt qu'un autre ? Mes enfants ne voient pas le problème.

jeudi 16 décembre 2010

Les alibis de MétéoFrance


Avec toutes ces intempéries, on est un peu coincés. Les vélos restent au chaud, les cyclistes aussi. Vivement le dégel.

jeudi 9 décembre 2010

Comme un observateur le remarquera, les habits ne sont pas de saison

On trouve des choses merveilleuses dans Le Monde, ce journal si sérieux. Un article de celui de demain (je lis la veille le journal du lendemain, en épluchant avec inquiétude la nécrologie et espoir les résultats du loto) raconte le travail des anthropologues linguistes qui recensent et recueillent quelques unes des six milles langues que compte l'humanité. Certaines ne sont pas parlées par beaucoup de gens. Un linguiste spécialiste de l'Afrique pense en avoir découvert une nouvelle , une langue de chasseur cueilleur au Gabon. Mais il attend pour en être sûr, de trouver un deuxième locuteur...Un autre, spécialiste du méroïtique, parlé par les pharaons de la XXVème dynastie, établit des liens entre celle ci et les langues du Soudan. Il lui manque une preuve, un chaînon pour le démontrer, et il recherche le birgid, langue parlée au Darfour. Un locuteur en avait été repéré par une linguiste soudano-suédoise (je ne brode même pas). Mais depuis, le village a été rasé par l'aviation soudanaise...Le monde est encore plus fantasque qu'on ne peut l'imagier, non ?

jeudi 2 décembre 2010

J'écoute Istanbul les yeux fermés


Des fois l'inspiration fuis aussi vite que l'inspiration sur la Saône. J'ai l'impression de manquer de table pour dessiner. Car pour dessiner, je l'oublie parfois un peu, il faut une table. Alors quand l'inspiration fuit comme le poisson de Saône, je feuillette Youtube comme une immense revue. il en est plein qui le fond. Je trouve là des chose dont je ne sais même pas comment je pourrais faire pour me les procurer autrement, même emule les connaît pas. Peut-être aller jusqu'à Istanbul.


Ils jouent au rap mais il y a un détail qui prouve qu'ils sont turc : le néons bleuté. Il y a les mêmes là-bas, et aussi dan sles cafés turcs en France, un néons au plafond rès intense et des murs nus.
İstanbul’u dinliyorum,
gözlerim kapalı, dit-il plusieurs fois : ça veux dire: "J'écoute Istanbul les yeux fermés", c'est une citation dudébut d'un poème d'Ohran Veli des années 40, qui continue ainsi :

J'écoute Istanbul, les yeux fermés

D'abord une brise légère doucement;

Tout doucement se balancent

Les feuilles sur les arbres dans le lointain,

Tout au loin

Les cloches obstinées des porteurs d'eau

J'écoute Istanbul, les yeux fermés

J'écoute Istanbul, les yeux fermés

Tandis que passent les oiseaux

Tout là-haut, par longues bandes criardes

Dans les pêcheries on tire les filets

Les pieds d'une femme baignent dans l'eau

Alors après je feuillette encore plus Youtube et cela devient de plus en plus turc, je sais même pas d'où ça vient, d'une télé sans doute. Et encore, vous échappez aux montages de photos bizarre et aux videos tournés dans les maquis kurdes.



Il y a des soirs où ce genre de musique là, j'y plonge comme dans un lac qui me porterait. Je flotterais sur le dos, et il y aurait au dessus un grand ciel, un nuage blanc très lent et un soleil qui me ferait du bien.
L'inspiration revient, comme le poisson de la Saône qui revient toujours.


dimanche 28 novembre 2010

Les brèves de comptoir, ça n'existe pas : il y a trop de temps à tuer et trop peu de mots disponibles.


Les brèves de comptoir, ces petites perles poétiques que l'on recueillerait au bar, sont de pures inventions littéraires : cela n'existe pas. Dans la réalité il n'existe que des longues de comptoir : ils radotent ceux qui pérorent au zinc, ils s’embrouillent, ils insistent, ils se répètent plusieurs fois car le noyau de leur histoire est maigre et ils ont du temps à tuer, ce n'est drôle qui si on le regarde de loin, si l'on s'abstrait, si on les sort du contexte, et surtout si on peut partir à tout moment. L'alcool crée parfois une poésie aléatoire, mais l'ivrogne réel est intarissable, pesant et interminable.

L'autre jour l'un d'eux refondait la météorologie, science tout à la fois complexe et très partagée. « À chaque lune, le temps change : en mieux, ou en moins bien, ou bien reste comme il est. S'il doit changer, il change. J'observe ça depuis des années. Je ne comprends pas que les météorologues n'appliquent pas leur théorie là-dessus. C'est physique, c'est logique. Sinon il n'y aurait pas de marées. La Lune attire l'eau. Alors elle doit bien agir sur l'atmosphère. Ils devraient voir ça, non ? Je ne comprends pas. A chaque lune, il suffit de regarder, le temps change : soit en mieux, soit en moins bien, soit en restant comme il est." Et ça a continué comme ça pendant un moment, avec l'enthousiasme d'un Galilée persuadé de gagner son procès à tous les coups. Brèves, au comptoir ? Celui qui en parle doit voir ça de loin.


mercredi 24 novembre 2010

L'Ipad peut se rhabiller, le papier marche mieux


Un type longuement assis devant un paquet de feuilles couvertes d'écrits en blocs serrés, sans alinéa ni plan apparent; et il rature, rajoute, écrit entre les lignes. Que peut-il bien faire, sinon se livrer à cette activité étrange qui consiste à coucher sur le papier ce que l'on ne dit pas tout haut. Mais quand on le fait, apparaissent des choses que l'on ne savait pas pas pouvoir dire, que l'on ne savait même pas savoir. La feuille écrite est un miroir magique qui montre ce que l'on ne verrait pas à l'oeil nu, qui montre en soit ce que l'on ne savait pas y être.

mardi 16 novembre 2010

Les bourdes de Lagarde font rire

Elle présente bien, Christine Lagarde : belle, intelligente, riche, on lui prête de belles réussites outre-Atlantique, mais elle fait des bourdes de collégienne. Je me souviens d'un journal TV où on la voyait entrer en force dans un supermarché et, à quatre pattes dans les rayons, noter les prix des produits de première nécessité sur un carnet, histoire de vérifier que la grande distribution ne se sucrait pas trop sur le dos de la France d'en-bas. Comme si la place d'un ministre était là, dans les rayons, comme si une personne seule avec un petit carnet pouvait mesurer la hausse des prix, comme s'il n'existait pas des outils mathématiques, des instituts pleins d'économistes et de statisticiens pour faire ça un peu bien. Il fallait sûrement envoyer un message à l'opinion, mais l'image qu'on en garde c'est la ministre en tailleur élégant et bijoux à quatre pattes dans les pâtes entrain de noter le prix du paquet de nouilles entrée de gamme, elle qui n'a pas du faire ses courses elle-même depuis l'année de son bac.
Et puis là, elle récidive, avec une appréciation du remaniement un peu délirante, en jouant sur un double sens de révolutionnaire dont personne n'est dupe, et oubliant qu'un cercle fait 360 degrés, et que si on les gravit tous, les degrés, on en est au même point. D'ailleurs rien ne change dans le gouvernement : cette crapule d'Hortefeux est toujours au poste clé de l'Intérieur et de l'Immigration, la politique crypto-FN peut se poursuivre, avec son obsession des étrangers et ces gesticulations de colonnes d'hommes en bleu experts en sports de combat. Quand à Rama Yade et Fadela Amara, plus de trace. Le précédent a du les faire reconduire à la frontière. Le charter a du atterir, à l'heure qu'il est.

lundi 15 novembre 2010

Le Tai Chi est une pratique de la sieste debout

Le Tai Chi pratiqué à deux est un escrime des mains. Tchikititchak...et hop. C'est une des choses les plus amusantes qui soit. Et on sent au passage des tas de choses étranges sur là où est l'autre. Je ne sais pas comment ça marche, mais ça marche. Le Tai Chi est un domaine où je n'ai pas besoin de savoir, juste de faire. Voilà qui repose. Et il se pratique en silence, ce qui repose encore plus. Ce doit être pour ça que je ressors de sa pratique bien plus reposé que je n'y suis entré.

mercredi 10 novembre 2010

Les fleurs de Nantua sont toutes à l'endroit

Au Monopol, j'ai vu ce type qui me faisait penser à un ami cher, que j'avais quand j'étais au lycée. Je ne sais pas trop ce qu'il est devenu, nos chemins se sont séparés, mais j'ai plein de souvenirs où il est. Un jour nous nous baignions dans le lac de Nantua, au bout du jardin de sa maison où quelques marches descendaient dans l'eau. Nous nagions entre les fleurs flottantes de nénuphars, et au bout du lac on voyait le pont d'autoroute que construisait son père. Sa mère, toujours là, nous regardait nager du jardin. Quand nous sommes sortis, elle s'est approché et lui a dit : " Vous avez renversé plein de fleurs en nageant; va les remettre à l'endroit. Il est redescendu dans l'eau et a remis à l'endroit les fleurs de nénuphar que nous avions retournées. Cette histoire est difficilement partageable, mais elle me fait hurler de rire - intérieurement - depuis tout ce temps. Il y a là quelque chose de poussé à fond, jusqu'à l'absurde : une mère qui demande à son fils de ranger les fleurs qu'il a dérangé en passant. Et il le fait.

mardi 9 novembre 2010

Il est des choses qu'il ne m'intéresse pas de connaître


J'ai toujours eu un goût que je ne m'explique pas pour les femmes au physique étrange. J'admire les femmes belles, comme tout le monde, et beaucoup m'indiffèrent; mais il est parfois des particularités physiques marquées qui m'émeuvent brutalement, et je m'attache à ce visage là. Je ne sais pas pourquoi cela fonctionne ainsi, je m'en moque, même; et même, je ne tiens pas à le savoir. Certains visages recèlent des trésors apparents que personne ne voit. La beauté humaine est d'une diversité admirable.

mercredi 3 novembre 2010

La mémoire de la musique reste comme une courbature dans tous les muscles

Sur ce vague autoportrait, torché au crayon IKEA, je porte les écouteurs que je possède, dont je ne voit plus personne qui aient les mêmes. Ils doivent être obsolètes. Mais les trucs d'Apple qu'on enfonce dans le conduit, ça me sclérose le tympan, et les gros cache-oreilles des jeunes gens, faut pas pousser.
Tb-ruiz a déclenché en moi une vague d'introspection musicale. Juste l'envie de la ranger un peu, en fait, cette mémoire musicale qui, étrangement, ne passe pas.
Je me suis souvenu que j'allais au lycée de Villefranche sur Saône avec un baladeur cassette. C'était top à l'époque. Je retrouve niché dans mes pieds, mes jambes, tous les muscles, le pas décidé que j'avais en traversant un parking ves le lycée, écoutant ceci:

Allez voir là....l'intégration est désactivée...

Et puis ensuite, au retour, je m'assoupissais dans le bus qui me ramenait à Lyon, en écoutant cela, dont je ne me lassais pas.



Il existe un clip officiel, mais il fait furieusement 80', et puis ne rend pas grâce à cette étrange magnétisme, limite maléfique, en tout cas hypnotique, de Burger en concert.
Je me demande si la musique de l'aller et celle du retour ont un lien avec les rapports ambigus que j'entretiens avec mon beau métier. Mais faut pas surintepréter.

dimanche 31 octobre 2010

Dreaming of the master

Allez, un peu de sérénité après tout ça.





De ces deux vidéos, l'une est vraie, l'autre pas....
la différence n'est pas évidente.....
Que le chi vous soit rigolo, mes frères.

jeudi 28 octobre 2010

Des Achille à la pelle

J'avais fait un dessin cet été, à la mort de Bigeard. Mais il était pas terrible, et puis comment expliquer des sujets pareils ? Pour des raisons romanesques, je m'était intéressé au personnage, vrai Achille de notre temps. Dans le monde préchrétien, l'Iliade par exemple, le héros n'a pas vocation à être bon. Le personnage de Bigeard était un Achille tout à fait convenable, mais avec une austérité sexuelle gaulliste.
Pourquoi je le ressors, maintenant ? Car nous avons les meilleures troupes d'intervention du monde. Notre police est un exemple, et son action récente à cent mètres de chez moi, montre bien qu'elle n'a rien perdu de l'enseignement des guerres précédentes;
Le 21 octobre, la place Bellecour a été bouclée, avec les gens dedans. Ils y sont restés six heures, quoi qu'il y fassent. Pareil pont de l'Université, cent cinquante. Les jeunes gens étaient là en garde à vue. Il fallait ensuite, six heures après, pour sortir, montrer papiers, et patte blanche. Des identités ont été relevées, de sphotos prises. Certains emportés dans des car de police. Il semblerait que les gens de plus de quarante ans pouvaient passer les barrges, que les jeunes bourges du centre passaient sans trp de problème, que les Arabes et Noirs à capuches se faisaient contrôler pointilleusement et embarquer.
Les actes de police étaient décidés au faciès. Les présumés coupables, sans encore avoir rien fait, se retrouvaient en garde à vue préventive. Rien de bien grave, juste du symbolique, de l'humilition, de l'illégal. La police à cent mètres de chez moi pratiquait l'amalgame et la différenciation, mais à contre temps : amalgamer contrevenants et passants, différencier Français supposés de souche et Français supposé d'ailleurs, au flair.
Les détails sont là.
Je trouve ça scandaleux, comme atteinte à la démocratie, à la légalité, et aux forces vives de ce pays : de telles pratiques créent de la rancoeur. Ces décisions prises pour prévenir un délit à venir vont déclencher toutes sortes de délits dans l'avenir.
Nos policiers ont appris. Ils se prennent pour Bigeard, mais en un temps où il ne faudrait plus.

samedi 23 octobre 2010

Peut-on avoir trop à dessiner ?

La situation était, ces jours-ci, des plus confuses. Dans un nuage lacrymosant, survolés en permanence d'un hélicoptère volant bas, des groupes assez vagues couraient en tous sens. Hier, c'était au tour de jeunes fascistes qui défilaient en criant : "La racaille en prison, libérons la ville de Lyon". Ils ont été bloqués par nos excellents CRRS. Un autre défilé, silencieux, suivait une banderole : "Stop à la casse". Les jeunes gens qui la suivaient avaient l'air d'étudiants en commerce et en droit. Une commerçante me raconta qu'elle avait vu des jeunes gens, "pas de la racaille, des bons Français, même des filles" se partageant le butin volé dans un magasin de maroquinerie. Une laveur de vitrines, aux premières loges, raconte qu'il était à côté de la boutique Converse. Quand la vitrine a été descendue, le premier casseur, raconte-tt-il, a sorti son téléphone, a appelé quelqu'un et lui a demandé : "Tu fais quelle pointure ?"
On vit une époque formidable, qui excède un peu mes possibilités graphiques.

mercredi 20 octobre 2010

La fiction n'arrive pas à la cheville de la réalité

Ce matin au Bar de l'Espace, des CRS athlétiques, certains d'âge mûr mais beaux comme des écrivains américains, prenaient un café au comptoir. Leurs camions étaient garés devant, ils échangeaient des mots avec les jeunes femmes de passages, qui se disaient peu rassurées par les troubles, du genre : "Je vous donne mon numéro, et vous m'appelez quand vous voulez traverser la place. Le Garçon de l'Espace, inverti notoire comme dit Rivarol (j'ai un goût coupable pour la réthorique fasciste, si puante mais si fleurie) ne tenait plus en place. " Où sont les toilettes ? demande l'un, vrai pub pour Mennen - Là-bas, répond-il, si vous voulez, je vous accompagne. Rires. Je me demande ce qu'ils ont dit ensuite dans les cars.

Deux journalistes écrivaient en buvant café sur café, l'un parlant français avec un accent anglais, l'autre anglais avec un accent français. "Dit-on boulevard Victor Hugo, ou rue ? - Axe piétonnier, répond un client. - Shopping Street, it's OK ?
Une dame, vieille bourgeoise dit qu'il faudrait des ordres pour que la police soit plus ferme. Qu'ils en laisseraient deux trois sur le carreaux, ça ferait réfléchir les autres. J'ai pas peur dit l'un. On est quand même chez nous. Pas pour longtemps dit l'autre. Rien n'est dit, mais on sait de quoi on parle.
Sur une vitrine cassée rue Victor Hugo, un post-it : Ce soir nous avons prié pour vous. Que Dieu vous garde et vous donne sa paix.
Et moi qui croyais déconner avec le dessin précédent.


mardi 19 octobre 2010

On ne bloque pas un lycée jésuite


Un hélicoptère toute la journée au dessus de la Presqu'île, la place Bellecour sous un nuage de lacrymo, des rues bloquées par des gardes mobiles en tenue, des types de la BAC avec casque et brassard mais en civil pour courir vite, des vitrines cassées, le magasin Converse vide, le magasin Micromania vide, des morceaux de la statue de Louis XIV arachés pour être lancés : c'était Lyon aujourd'hui. Mais notre lycée n'a pas été bloqué ni importuné. Les services secrets du Vatican nous ont envoyé quelques agents, armés de chapelets plombés et crucifix télescopiques, ils se sont chargés d'éloigner les agitateurs. Ad Majorem Dei Gloriam. Saint Ignace triomphe encore.

vendredi 15 octobre 2010

Silence de fond

Non, dis-je. A l'angle de Zola et de Préssensé il y a une terrasse sous un auvent de fer forgé, soutenu de colonnettes de fontes, et la circulation converge des deux côté, grondant comme à Thessalonique. Pourquoi Thessalonique ? Parce que là-bas il y a longtemps j'avais essayé de dormir dans une rue grondante et j'y étais mal parvenu. Mais là, ce grondement est comme rien. Je lis en paix.

Mais chez les carmélites à Mazille, le soir le slencce est parfait. Et le silence, cela ne vous gêne pas? se demandent les jeunes gens qui m'accompagne. Non, pense-je. Cela ne me gène pas. La moindre chose alors s'entend et prend un goût profond.

lundi 11 octobre 2010

Souvenir du 6 octobre 4

Dans Le Monde du 6 octobre, Woody Allen en tournage était protégé de deux types en parapluie. Lui ne s'occupait de rien, mains dans les poches, mais en bon Juif de Brooklyn, il a quand même gardé son chapeau imperméable. Même avec deux parapluies, on ne sait jamais. Je n'ai pas revu Manhattan depuis sa sortie, j'étais ado. Je riais tellement que mes parents me poussaient du coude pour me faire taire. Faudrait que je le revoie, mais je n'ose pas.

Souvenir du 6 octobre 3

Dans Le Monde du 6 octobre, le juge Courroye pose, bien assis, avec une robe couleur escalope de toute beauté. Il se dit l'ami de Sarko. Il regarde la caméra du coin de l'oeil. Je n'ai pas bien suivi mais je crois qu'il est pour quelque chose dans l'enlisement des procédures contre Chirac et les merveilleuses pompes à fiances de la Mairie de Paris. Il est l'ami de Sarko, dit-il. je ne m'en étonne pas.

Souvenir du 6 octobre 2

Dans Le Monde du 6 octobre, on parlait du prix Nobel de Robert Edwards. Il fut le premier homme à utiliser une éprouvette comme chambre d'amour. Voilà qui vaut le prix suédois. Du coup, je vis pour la première fois Louise Brown adulte. Je l'avais vue bébé, on la voit dans les publications scientifiques, mais elle a grandi. En 1978 naquit la première fille éprouvette du monde. Elle est mère maintenant semble-t-il. Elle rentre plus bien dans son éprouvette mais elle tient fermement son petit bouchon. Le bon docteur Edwards est son parrain. Je me demande comment on peut définir leur lien exact de parenté.

vendredi 8 octobre 2010

Souvenirs du 6 octobre 1

Dans le Monde du 6 octobre, Kerviel apparaît seul dans la foule confuse. Condamné à une amende qu'il mettrait 170 000 ans à payer, c'est une sanction aussi déraisonnables que celles que l'on voit dans Lucky Luke où l'on condamne des bandits à 800 ans de prison. Cela fait sourire, mais ça met quelqu'un au trou pour longtemps. 170 000 ans de salaires, finalement, cela démontre que les banques, banquiers et traders, vivent dans un autre monde que dans le monde des salariés. Ce que gagnent certains, ce sont ce que gagnent d'autres en des milliers d'années. La faute de Kerviel est d'avoir perdu, et d'avoir été pris. Ses manipulations auraient été excusées, passées sous silence, s'il avait continué à gagner de l'argent pour les autres. Combien de Kerviel, comme autant de mines flottantes, encore cachées dans la mare aux requins ? Nous, salariés, n'en sommes que le plancton. La base de la chaîne alimentaire, infime.

mardi 5 octobre 2010

Milosevic et Le Pen citoyens d'honneur de Neuilly-sur-Seine

On glose sur les annotations du Maréchal, qui voulut lui-même envoyer tous les Juifs au trou, et pas que les Juifs étranger, alors que personne ne lui imposait rien, mais la semaine dernière a été adopté un amendement qui n'a rien à envier à cette ignominie que fut le tripatouillages des principes de la Républiques par l'Etat français : l'amendement consiste à déchoir de la nationalité française les coupables de crimes graves, Français depuis moins de dix ans. Bien sûr, c'est grave un crime grave, mais jusqu'à présent, c'était interdit, et puni...mais maintenant, un Français depuis moins de dix ans sera en plus d'être puni, déchu. Les autres, que punis. Que signifie cet amendement ignoble ? tout simplement que la notion de Français de souche, qui est une idiotie absolue, vient de recevoir son fondement juridique. Pas la peine que le FN soit au pouvoir : ses idées y sont déjà.
Cet amendement porte atteinte au fondement même de la République, dont le fondement dit que soit on est citoyen, soit on ne l'est pas. Si l'on est, c'est sans distinction d'aucune sorte. Quand à la déchéance de nationalité, elle ne se prononce que de façon ritualisée, dans des cas exceptionnels, de trahison au profit de l'ennemi héréditaire. Milosevic a commencé comme ça, en jouant sur les sous-nationalités de l'ensemble yougoslaves, les montant les uns contre les autres...

mardi 28 septembre 2010

Les statues n'ont pas toutes le même pouvoir


J'en ai vu, à Nice, plein de statues. Celles de Giacometti, à la fondation Maeght (je ne suis pas sûr que ça s'écrive comme ça, et je n'ai jamais su le prononcer). Et puis un Bouddha cassé devant lequel C. médite. Mais ça me gêne toujours ces morceaux de statue arrachées à je ne sais quoi. Elles signifiaient quelques chose là où elles étaient, on les a cassées et volées, et on les garde ici comme objet de déco. J'ai bien peur que leur pouvoir spirituel en soit amoindri, voire inversé. Pour les petits tambourinaires africains, par contre, pas de problème : ils on été fondu pour cela : divertir et vacarmer tant et plus.

jeudi 23 septembre 2010

Le grand Tao un peu flou


Du pastis aux pratiques irrationnelles il n'y a qu'un pas. Cernés de meules immobiles et jaunes, nous méditâmes furieusement. Jusqu'à entrevoir le grand Tao, le soir où je parvins à ouvrir 22 bières sur 24 sans ouvre bouteille. Les deux dernières, je les ratais. On ne peut pas tout réussir. Nous étions nombreux.

Mais tout de même nous progressâmes dans le toucher fin. Il suffisait parfois de vouloir pour faire. C'est dire si c'est irrationnel.

lundi 20 septembre 2010

Stupéfiant léger

A Montélimar, sur un des bar sous les platanes, en compagnie de divers cousins, nièces, belles sœurs et autres, je pensais à prendre un pastis. C'est fou, cela faisait combien d'années que je n'avais pas pris de pastis. Les platanes me l'inspirèrent, et Montélimar, aussi. Autour, vers midi, c'était la pauses, quelques débuts de repas, et pour nous, le barbecue commencerait bientôt. Mmmmh ! ce goût là, je n'y pensais plus depuis longtemps. Cela s'agitait tranquillement sous les platanes. Le pastis, c'est fun.

jeudi 16 septembre 2010

Un seul disque

C'est étrange, youtube, on retrouve des choses que l'on n'avait jamais vues. J'ai trouvé de la musique des Plastic People of the Universe (si si), un groupe tchèque que j'écoutais quand j'avais 17 ans, un genre de klezmorim furieux jouant du Zappa. Il n'y a pas d'images d'époque, la Tchéquie de la fin des années 70 ne le permettant pas, mais j'avais un disque, trouvé par hasard à la Fnac, que j'ai passé mille fois. Je n'avais que ça, le disque et sa pochette. Il m'a fait rêver des années. J'avais quelques poèmes en tchèque, dont les phrases que je ne comprenais pas se sont gravées en moi. Maintenant, j'ai accès à des biographies, des photos, des tas d'explication. Je ne sais pas si mes fils peuvent comprendre ça : acheter un disue, le posséder physiquement, personne d'autre que moi ne le connaissait, et je l'ai écouté fiévreusement pendant des années, écrivant mêmes des poèmes en tchèque sur les murs de ma chambre, en recomposant les vers de ceux que donnait la pochette. Je ne sais pas s'ils peuvent comprendre ça, la possession étroite, la jouissance du manque, eux qui n'ont peut-être jamais acheté un disque.



Magické noci počal čas
Kocha snad z toho vezme ďas
Magické noci počal čas

My žijeme v Praze to je tam
kde se jednou zjeví Duch sám
My žijeme v Praze to je tam

Disent les paroles...."La nuit magique a commencé....Nous on vit à Prague, c'est là"
Fun, non ?



Allez, on ne s'en lasse pas....



"Toute ta vie tu attendras le Mandarin Merveilleux...mais tu sais que la vie est le moulin de Dieu"

samedi 11 septembre 2010

Souvenirs d'il n'y a pas longtemps

Le 14 juillet nous étions allé dormir à la campagne, pour fuir la chaleur d'étuve, le bruit de gare, la musique de bal. A la campagne il faisait bon mais venteux. Les arbres que j'avais vu au printemps avaient changé, les tilleuls ne sentaient plus, les pommiers perdaient des pommes vertes. Les vaches autour se mirent à meugler à l'heure du coq.

Mais après, tranquillement le soir se coucha, avec des lueurs rouges persistantes à l'ouest. Il a du mal à dormir.

jeudi 9 septembre 2010

Célébration physique du dimanche


Les affaires reprennent. Un petit Mont d'Or au soleil, en petites foulées, cardio raisonnable, arrivée en sueur modeste. Pour l'instant, tout va bien.

mardi 7 septembre 2010

Le béret fait le Basque

L'ETA proclame un cessez le feu. Ils le disent en video. La video fait un choc. On dirait une secte de Tintin, dis-je. Mais c'est les cigares du pharaon! s'exclame Hector. Tout à fait. Ils disent des trucs en basque, lèvent leur poing ganté d enoir. Mais le drôle d etruc qu'ils ont sur la figure, d'une drôle de couleur, les fait ressembler à éléphant man, ou à des extraterrestres mal déguisés. Mais le détail qui tue, c'est le béret : ils sont basques, c'est sûr.

vendredi 3 septembre 2010

Sinon, j'écoute


J'ai bien du faire vingt heures de réunions dans les deux jours qui précèdent....alors forcément, tous les papiers qui passe, ils prennent...il y avait une blague des années 20 en Allemagne qui disait ça : "Il faut faire attention de bien balayer le trottoir devant la Chancellerie, parce qu'Hidendurg il signe tous les papiers qu'il trouve. (La blague n' a de sens que lorsqu'on sait qu'Hidenburg était un peu gâteux, qu'il fut Président d ela république de Weimar, et qu'il nomma Hitler Chancelier) Je ne sais pas pourquoi je me souviens de cette blague, mais je la trouve drôle, j'imagine le Chancelier en personnage de tex Avery, cherchant de spapiers à signer. Les jours de réunions, tous les papiers qui passent à ma portée, ils morflent.

jeudi 2 septembre 2010

Citation de Murnau, tronquée comme toujours


Et oui ça sent le retour. Il me faut pour aller travailler franchir la passerelle ornée d'un signe dont je ne connais pas la signification, traverser la Saône bordée de saules pleureurs dont au moment de les dessiner je ne me souvenais plus du nom latin entier, juste Salix. Mais lacrymosa, ça fait bien pleureur, me suis-je dit.

Il faut franchir la passerelle au matin, vous dis-je. Et de l'autre côté du pont, les esprits vinrent à ma rencontre. C'était parti.

samedi 17 juillet 2010

Les raisons de la panne

Vous avez remarqué, ceux qui sont encore là, l'indigence paresseuse, l'indigente paresse, des ce blog. il ne s'y passe rien, depuis un moment. Il y a un peu panne, en effet. Il fait chaud. Je regarde par la fenêtre, je vois la Saône qui coule, et les jeunes gens y prendre bains de pieds. Pourquoi je ferais plus ?

Mauvaises raisons ? Je sais, toutes les bonnes raisons sont mauvaises. Mais voilà : je crois que l'indigence ne va guère s'arranger d'ici septembre. Mise à jours hasardeuses, et promesses du bout des lèvres pour les semaines qui viennent. En septembre, on verra. En septembre.

jeudi 24 juin 2010

Moisson du jour

Les réunions d'entente avec les inspecteurs, pour étudier le barème de correction du bac, me laissent toujours une drôle d'impression, un malaise. On apprend que certaines choses indispensables à la compréhension de ce que l'on fait ne sont pas exigibles, et cela nous est dit comme une évidence. Les profs présents s'ingénient à protester et à tourner en dérision les items du barème. L'ambiance est à l'absurde, à l'agressivité rentrée, aux soupirs excédés le syeux levés au ciel. S'expriment là les symptômes de notre beau métier. "
La liste d'émargement qui circule n'est pas la bonne, arrêter de signer. Je fais passer la bonne, que vous signerez. Mais rendez moi l'auttre, toutes les deux sont indispensables" dit l'inspectrice. Je manque mourir de rire. Heureusement, j'ai de quoi croquer. Je croque. Cela m'évite les soupirs excédés, les manifestations de hargne cachées. Quoique.

mardi 8 juin 2010

Il pousse des vaches et des chevaux entre les pissenlits

Petits animaux mignons trouvés dans les champs. Quand je passais, ils venaient me voir. C'était mi avril, l'herbe poussait dru, pleine de fleurs, pleine d'odeurs j'imagine, et ils n'étaient pas sortis depuis longtemps. Ils n'étaient pas écrasés de chaleur, tout émoustillés de l'air et étaient prêts à lier connaissance avec tous les passants. Une vache est même venu me flairer et tenter de me lécher avec sa grosse langue qui râpe. Heureusement, le taureau a gardé son quant à soi de macho myope. il regardait sans rien dire.

samedi 5 juin 2010

A l'horloge portugaise il est plat du jour moins demi


Je vais souvent travailler au café de la mairie, les tables sont en marbre, les vitrines à rideau, la musique à peine marquée, le public pittoresque. Je m'installe souvent à la table derrière le bar, le soleil n'y tombe pas directement, c'est pratique pour l'ordinateur. En face s'installe le Portugais octogénaire qui vient vers les 9h30 et commence à écluser des demis jusqu'à midi, où il mange. Pendant ce temps, il épluche le journal local dans ses recoins, bavarde avec le facteur quand il passe, hèle le serveur pour un deuxième demi. Il est en face de moi, il doit venir tous les jours, puisque je viens aléatoirement, et qu'il y est toujours. Je tape, il épluche, je m'en vais, et le jour suivant il est toujours là. Un jour il ne sera plus là.

mercredi 2 juin 2010

Le désir revient toujours; jusqu'à maintenant

Il y a un peu de mou dans le crayon. Mais tout s'explique : j'ai fini mon carnet Quo Vadis. J'ai mis un temps fou à en retrouver un. Je le promène partout depuis 15 jour, et je n'ai encore rien fait dessus. C'est dingue le marché du carnet blanc : il explose. Pendant des années j'ai ramé pour en trouver, et maintenant toutes les marques s'y mettent. Mais on ne peut juger de la qualité du papier qu'en l'essayant. Alors je suis bourrelé d'hésitations. J'aime bien ce mot de bourrelé. D'habitude il s'utilise avec remords. Mais là, il va bien. Donc voilà : comment dessiner ? Mais ça va revenir; ça revient toujours.

samedi 22 mai 2010

Le polygame et ses trois niqab


La République tremble...un polygame vit en nabab avec plusieurs femmes voilées. Affaire d'état, on voudrait lui retirer la barbe, les voiles, les femmes, la nationalité pendant qu'on y est. Au prétexte qu'il y aurait fraude aux alloc, chacune des femmes se déclarant femme seule. Si les fraudes aux alloc sont maintenant punies d'indignité nationale, j'en ai connu un paquet, des gens, qui fraudaient plus ou moins, cela risque de faire hécatombe, il va y avoir régression démographique si on défrancise tous ceux qui fraudent. Et puis ses femmes ne sont elles pas seules ? La loi française ne reconnaît pas la polygamie, comment cet homme peut-il l'être ? Puisqu'il n'est pas marié ? Elles sont donc officiellement seules... On délire, on délire avec ces histoires de voile. Deux milles femmes concernées dit la police...et on imagine faire une loi, la première loi réglementant l'habillement des gens. Pour des raisons tordues de supposée dignité, de supposée sécurité. En fait de véritable raidissement xénophobe. Le Conseil d'Etat, dans sa grande sagesse affirme que ceci n'est pas légal, et pas constitutionnel. Du coup, un député UMP, qui ne doute de rien, affirme qu'il n'y a qu'à changer la constitution. Délire de toute puissance du sarkozysme qui envisage froidement de changer les règles du jeu quand les règles lui donnent des limites. Personellement, j'ai horreur du voile, mais on ne peut pas leur foutre la paix, à ces deux mille femmes ? Il en est d'autres qui mettent la communauté bien davantage en danger.

jeudi 20 mai 2010

Spéciale dédicace à la petite nièce

Maï montre son bouquet de pissenlits à Tonton Lessi. Quel beau bouquet ! Quel sérieux de star ! Joyeux six ans, Maïnette.

jeudi 13 mai 2010

L'industrie des anniversaires

A la Brasserie Georges, lieu patrimonial et dominical où l'on va manger en famille, servis par des garçons en uniforme, il est de tradition de fêter les anniversaires. Nous étions en vue de la porte des cuisines et près de l'orgue de Barbarie. Plusieurs fois pendant le repas, les portes battantes s'ouvrent, et un type en noir l'air impassible avance d'un pas ferme en portant une omelette norvégienne où crépite un craquant. La dame impeccable de l'accueil se place alors derrière l'orgue et d'un air tout aussi impassible tourne la manivelle. La mélodie de "Joyeux Anniversaire" en sort. Dans le brouhaha énorme de la salle, des applaudissements crépitent. Puis ils s'en retournent, tout aussi impassibles et efficaces. C'était mon anniversaire ce jour là, mais nous ne l'avons pas communiqué aux services compétents. Se le faire souhaiter par ces deux vampires fait plutôt frémir.