samedi 22 mai 2010

Le polygame et ses trois niqab


La République tremble...un polygame vit en nabab avec plusieurs femmes voilées. Affaire d'état, on voudrait lui retirer la barbe, les voiles, les femmes, la nationalité pendant qu'on y est. Au prétexte qu'il y aurait fraude aux alloc, chacune des femmes se déclarant femme seule. Si les fraudes aux alloc sont maintenant punies d'indignité nationale, j'en ai connu un paquet, des gens, qui fraudaient plus ou moins, cela risque de faire hécatombe, il va y avoir régression démographique si on défrancise tous ceux qui fraudent. Et puis ses femmes ne sont elles pas seules ? La loi française ne reconnaît pas la polygamie, comment cet homme peut-il l'être ? Puisqu'il n'est pas marié ? Elles sont donc officiellement seules... On délire, on délire avec ces histoires de voile. Deux milles femmes concernées dit la police...et on imagine faire une loi, la première loi réglementant l'habillement des gens. Pour des raisons tordues de supposée dignité, de supposée sécurité. En fait de véritable raidissement xénophobe. Le Conseil d'Etat, dans sa grande sagesse affirme que ceci n'est pas légal, et pas constitutionnel. Du coup, un député UMP, qui ne doute de rien, affirme qu'il n'y a qu'à changer la constitution. Délire de toute puissance du sarkozysme qui envisage froidement de changer les règles du jeu quand les règles lui donnent des limites. Personellement, j'ai horreur du voile, mais on ne peut pas leur foutre la paix, à ces deux mille femmes ? Il en est d'autres qui mettent la communauté bien davantage en danger.

jeudi 20 mai 2010

Spéciale dédicace à la petite nièce

Maï montre son bouquet de pissenlits à Tonton Lessi. Quel beau bouquet ! Quel sérieux de star ! Joyeux six ans, Maïnette.

jeudi 13 mai 2010

L'industrie des anniversaires

A la Brasserie Georges, lieu patrimonial et dominical où l'on va manger en famille, servis par des garçons en uniforme, il est de tradition de fêter les anniversaires. Nous étions en vue de la porte des cuisines et près de l'orgue de Barbarie. Plusieurs fois pendant le repas, les portes battantes s'ouvrent, et un type en noir l'air impassible avance d'un pas ferme en portant une omelette norvégienne où crépite un craquant. La dame impeccable de l'accueil se place alors derrière l'orgue et d'un air tout aussi impassible tourne la manivelle. La mélodie de "Joyeux Anniversaire" en sort. Dans le brouhaha énorme de la salle, des applaudissements crépitent. Puis ils s'en retournent, tout aussi impassibles et efficaces. C'était mon anniversaire ce jour là, mais nous ne l'avons pas communiqué aux services compétents. Se le faire souhaiter par ces deux vampires fait plutôt frémir.

dimanche 9 mai 2010

La carte scolaire est un mur porteur du système éducatif.

J'en ai déjà parlé, mais je redis.....vous savez, la suppression de la carte scolaire....vendue comme augmentation des liberté, élimination des carcans...pour que les familles puissent choisir leurs établissements, et que les bons élèves des établissements faibles puissent aller dans de meilleurs...ça a l'air bien, ça...
Le ministère se refuse de communiquer sur les résultats. Alors les chefs d'établissement ont fait leur propre enquête. Lisez la.
En gros, les résultats sont ceux attendus : les gens dès qu'ils peuvent fuient les établissements difficiles, les établissements prestigieux sont pris d'assaut, les établissements moyens et mélangés glissent vers l'homogénéité et la médiocrité, leurs meilleurs élèves fuyant. Un système à deux vitesses très compétitif s'ébauche, comme prévu. pourquoi personne ne dit rien ? Parce que chacun espère intégrer le bon lycée avant que les portes ne se ferment, parce que le privé est subventionné donc pas trop cher par rapport à celui d'autres pays, parce que chacun espère s'en tirer individuellement.
Vous voyez la fissure, là ? C'est là que le système éducatif commence à s'effondrer.
Bon Dieu, dit-il in petto : je crois que j'ai tiré une bonne carte...jouons serré...

samedi 8 mai 2010

La blague bête est une vocation

Mon père avait horreur des blagues belges. Moi j'adorais ça. Elles me faisaient beaucoup rire parce que je leur trouvais une absurdité métaphysique réjouissante. Il trouvait que ce moquer des nationalités était le premier pas vers un racisme à bas niveau. Il était très moral. Je ne les prenais pas pour des histoires sur les Belges, mais comme un petit théâtre de Guignol où se disait des absurdités. Mais d'un autre côté, il n'avait pas tort. Plein de bêtises me viennent spontanément, où j'affuble les gens de leurs caractéristiques les plus idiotes. Je sais parfaitement que c'est faux, mais cela viens, et j'en ris. Mais bon, ce n'est pas de ne pas le raconter qui ne le fera pas venir.
Celui-là, par exemple, distribuant des prospectus pour Orange, avec son T-shirt marqué Orange, en passant en vélo devant, je me disais in petto que Jaune aurait été plus adapté.


Et puis celle là, au Café des Négociants, haut lieux du snobisme local, brasserie à dorure et stuc. Les manageurs sont en costards, les serveurs sont en garçons de café, et le personnel inférieur, les hommes et femmes ne ménages qui n'adressent pas la parole aux client, ont hérité d'un T-shirt marqué de ce slogan idiot, reprenant l'abréviation qui désigne le lieux. Quand je suis entré ce jour là et que j'ai vu la forte femme noire qui nappait, avaec son T-shirt calamiteux, je me suis dit d'abord qu'ils éxagéraient...avnt de comprendre le slogan choc payé sûrement à prix d'or.
Ce sont toujours les solutions les plus bêtes qui me viennent à l'esprit, hélas, et j'ose en rire.

mardi 4 mai 2010

Manger des crabes nécessite un ouvre boîte

Un macaque de Buffon, vu au Museum d'Histoire Naturelle. je lui trouve un air extraordinaire de tête de mort dessinée par Cabu ou Franquin, un genre de fantôme qui ferait rire et qui pousserait des cris de fantôme en zozotant. Je ne savais pas à quoi il ressemblait tout habillé. Il s'appelle aussi macaque crabier, ce qui doit expliquer les dents.

dimanche 2 mai 2010

Le parapluie de combat des sections d'assaut

L'autre jour place Bellecour il y avait une manif d'extrême gauche, avec des drapeaux rouges, des drapeaux noirs, et des drapeaux rouge et noir. Je n'ai pas bien compris le motif, mais ils criaient "Français, Immigrés, solidarité", et puis un truc genre "Non au fascisme". Bon. J'étais dans un magasin, et un vieux monsieur bien mis, l'air très malin d'avoir tout compris et de l'exprimer en fin paradoxe disait à qui voulait l'entendre: "Mais ce sont eux, les fascistes. Ce sont eux." J'ai vraiment horreur du misedanslemêmesaquisme. Mais je n'allais pas polémiquer avec un vieux monsieur bien mis. Il portait l'étroitesse de ses idées en motifs sur son noeud papillon. Je me demandais simplement s'ils allaient rencontrer des fascistes.


Et bien oui. Je suivis un peu le cortège, admirais au passage les drapeaux noirs du service d'ordre, munis d'un gros manche à double usage. Vers Saint Paul, ils rencontrèrent des fascistes. Des jeunes gens en jeans, T-shirt, blouson, le cheveux court, l'air tendu. Beaucoup portaient des gants noirs. Et plusieurs des parapluies, alors qu'il faisait grand soleil. On peut imaginer des parapluies bulgares, des cannes épées, mais cela avait l'air de petits parapluies frêles de mémés. je me demande quel art martial secret se développe dans ces groupuscules.
Les gendarmes mobiles séparaient les deux groupes. Ils avaient lu Astérix et manoeuvraint comme les légions. Par groupe de trois, le gros devant qui tenait le bouclier, les deux méchants derrière avec le bâton de police à poignée latérale, ils attendaient le choc. Il ne vint pas. Cela se dispersa, ils otèrent leur casque. La manif de gauche se dispersa sur les Terreaux, le groupuscule fasciste autour de Saint-Paul. Ils laissèrent derrière eux des affichettes, appelant à ce que la France ne soit pas dirigée par des bureaucrates aux ordres de Bruxelles, Washington ou Jérusalem. On ne se refait pas.