dimanche 9 décembre 2012

Parfois, une femme ressemble à une femme, mais c'est bref

Tiens, on va dire que je dessine beaucoup de femmes en ce moment. C'est vrai, c'est mon côté hétéro. Celle-ci était extrêmement femme. Et je me suis dit que, oh merveille, parfois la réalité ressemble à ce qu'on en imagine, et c'est un grand moment. Qui ne dure pas, mais un grand moment quand même. 
Mais c'est quoi, une femme, en fait ? La question bien sûr n'est pas tranchée. On pourrait, provisoirement, dire qu'une femme est celle qui ressemble profondément, un instant, à l'idée qu'on se fait d'une femme. La définition est un peu circulaire, mais je n'en vois guère de meilleures. Un corps, féminin ? Une nature, féminine ? Allons ! J'ai lu dans un article scientifique à propos de l'ocytocine : « La testostérone rend les hommes plus vulnérables mais plus enclins à la prise de risques. L’ocytocine rend les femmes douces et empathiques. » C'était censé fonder la nature sexuée d'une façon biologique, donc indiscutable. Ha ha ha....si c'est ça, la nature féminine ou masculine, bien des hommes que je connais n'ont pas de testostérone, et bien des femmes, pas d'ocytocine. C'est merveilleux quand la science, par une métaphore hormonale (car ici, il s'agit de métaphore, pas de faits) reprend la formulation exacte d'idées éculées. Pas besoin de colloques scientifiques, un café du commerce ou un repas de famille vous permettrons de récolter les mêmes déclarations.

Le blog d'Odile Fillod explique ça de façon sérieuse et méthodique. Pas comme moi.

Aucun commentaire: