vendredi 28 février 2014

On en regretterait presque l'original

Il y a quelque chose de Lidl chez Copé, un pragmatisme bas-coût qui se débarrasse sans complexe de l'emballage, de la déco, de toute mise en place joliment arrangée : on n'est pas là pour ça. Il faut juste gagner des voix, bon fera tout pour ça. Si on pouvait parfois quelques secondes avoir la tentation d croire Sarkozy, tant il faisait un avec lui-même et que cela lui servait de sincérité, comment croire celui-ci qui rayonne d'opportunisme heureux, sans la moindre trace de déguisement ? C'est Sarkozy en petit, ce qui ne fait pas bien grand.

vendredi 21 février 2014

L'art de reconstituer les restes

Du chapon il ne reste que les pattes et la tête entourée de plumes, parce que le reste...on l'a mangé. C'est étrange un animal reconstitué avec ce qu'on ne mange pas : du cochon il ne serait rien resté, du poisson encore de quoi nager, et de l'escargot une coquille dont on se demanderait jusqu'au dernier moment si elle est pleine ou vide, jusqu'à toquer à l'opercule et que personne n'ouvre. Et l'homme serait tout entier, car on ne le mange pas. Non, on n'insiste pas.

samedi 15 février 2014

Le héros et son double

A-t-on fait suffisamment remarquer qu'on ne voit jamais dans la même pièce Valls et Hollande ? Et qu'au conseil des ministres, ils ne sont jamais dans le même plan ? Ou sinon, toujours l'un de dos ? Mmmmmh ? Et ça ne vous dit rien, ça ? Parce que c'est pareil, quand Superman est là, Clark Kent a toujours disparu....et quand Bruce Wayne est là, c'est que Batman n'y est pas... Mais par contre, où Hollande se change-t-il ? Dans une cabine téléphonique ? Hélas, il n'y en a plus... Sur son scooter ? Dans un car de CRS ? Une enquête sérieuse s'impose...Les paparazzi de la DGSE sont sur le coup.

mardi 11 février 2014

Dessin vaudou

Les rapports entre écrivains et critiques sont étranges et impossibles : chacun a besoin de l'autre, n'est rien sans l'autre, disparaît sans l'autre, et c'est comme une partie de cartes entre mafieux rivaux, qui jouent avec le sourire mais ont des armes dissimulées dans leur manche, sous leur siège, scotchées à leur cheville. Au premier mot de travers, la fusillade est générale, alors on pèse les mots, qu'ils aillent droit, en en pensant  pas loin mais on n'en dira rien. On pourrait aussi cribler d'épingles une petite poupée de chiffons anthropomorphe; ou faire un dessin. A la plume, bien sûr, d'acier.

lundi 3 février 2014

Radis pictural

Si j'ai appris une chose en regardant la peinture chinoise, c'est qu'on pouvait dessiner n'importe quoi, cela n'avait pas d'importance, tout pouvait faire peinture. C'est une notion qui m'a beaucoup rassurée, évacuant définitivement l'idée de sujet, et toute l'inquiétude afférente à son choix. Alors ici, c'est radis noir.